Selon l’organisation mondiale de la santé de plus en plus de personnes présentent des allergies au gluten ou souffrent d’hypersensibilité ou de maladie cœliaque. Le plus délicat est de pouvoir différencier entre ces trois cas : mode de manifestation de chaque maladie, différences entre elles ?
Maladie cœliaque ou intolérance
La maladie cœliaque est une maladie auto immune, résultant d’un dysfonctionnement du système immunitaire du corps humain car la protéine gluten est potentiellement dangereuse, provoquant une détérioration des tissus intestinaux et des villosités. Les plis et replis responsables de l’assimilation et de la dégradation des nutriments seront progressivement altérés. Dans un cas de diagnostic tardif, la surface intestinale devient lisse et la surface d’absorption devient très réduite, de seulement quelques mètres carrés alors que chez un individu normal elle est de 250 m2.
Cette situation engendre une malabsorption provoquant des carences en fer, calcium, vitamines comme la B9 ou la B12.
Divers symptômes caractérisent cette maladie dont une très forte inflammation accompagnée de diarrhées, de ballonnements ainsi que des douleurs abdominales et un important amaigrissement. Chez d’autres personnes cela peut se manifester par une sensation de fatigue en continue, un mal de tête, l’ostéoporose ou encore l’arthrite. Cette maladie peut être diagnostiquée via une biopsie de l’intestin grêle avec constatation d’atrophie villositaire.
Conséquences : une exclusion complète et drastique du gluten même pour des produits qui en contiennent des traces. Une vigilance au quotidien s’impose donc aux personnes qui souffrent de cette maladie.
Allergie au gluten
Il s’agit d’une allergie classique qui est similaire à toute autre allergie, comme par exemple celle aux œufs ou aux crustacés. Toutefois, elle peut s’aggraver avec la pratique d’activités physiques aidant les intestins à absorber l’antigène..
Plusieurs symptômes caractérisent cette allergie, comme des gonflements sous-cutanés ou des éruptions cutanées, des démangeaisons, difficulté respiratoire...
En conséquence de cette allergie, il faut éviter le gluten même dans les composés qui en contiennent très peu.
Hypersensibilité au gluten
Ce qui est différent avec l’hypersensibilité au gluten est que les symptômes peuvent varier d’une sensation d’inconfort digestif à des troubles plus graves : notamment des alternances entre diarrhées et constipations, une sensation de ballonnement en continu, ainsi que d’autres symptômes comme des éternuements, du larmoiement des yeux, des sueurs, des crampes, des éruptions cutanées accompagnés de fatigue, maux de tête ainsi que d’autres perturbations inhabituelles.
Comme l’hypersensibilité au gluten ne provoque pas de lésions de la paroi intestinale ni autres conséquences tangibles, son diagnostic est plus délicat voire même complexe (pas de marqueurs sanguins spécifiques). Elle est donc classée dans la rubrique des maladies fonctionnelles.
Il faut noter également que l’intolérance au gluten est assimilée durant le diagnostic, au syndrome du côlon irritable. Elle est aussi dénommée colite, colopathie fonctionnelle ou encore colopathie spasmodique. Elle touche un pourcentage non négligeable de la population et constitue environ la moitié des raisons de consultation dans la spécialité gastro-entérologie. Les soins prodigués dans ce cas sont constitués de pansements gastriques et de ralentisseurs de transit. Pour bien se porter, il est obligatoire de bannir les céréales à base de gluten ainsi que des produits dérivés de sa nourriture.